Aller plus loin…

Dans mon article “Quelle chose étrange que ce corps”, je vous avais parlé des relations entre les émotions et les maux.

Pour aller plus loin, je voudrais vous partager ma propre histoire, mes propos ici sont assez intimes mais qu’importe…

Si vous avez lu ma bio, vous savez que je me suis mariée assez jeune. Lors de cette première relation de longue durée, dont les premiers mois étaient idylliques, j’ai fait ma première expérience d’expression physique de mal-être de l’âme (mais je ne le savais pas encore).

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Mon compagnon de l’époque était plus âgé que moi, très prévenant, truffé de qualités. Un vrai prince charmant. Et pourtant, sexuellement, cela ne se passait pas bien. J'avais du désir pour lui mais au moment de la pénétration, j’étais assaillie de douleurs. J’ai consulté un médecin, un gynécologue, subi de nombreux examens, aucune cause physique apparente. A l'époque, je résidais au Royaume-Uni, je me suis dit que peut-être, je n’arrivais pas à exprimer clairement mon problème. J’ai donc consulté un autre gynécologue en Belgique, qui m'a simplement dit “vous n’avez rien, c’est dans votre tête, il faut vous détendre”, et m’a congédiée. Bref, pas de solution et une vie sexuelle frustrée. J’ai eu beau “me détendre”, rien n’y faisait. A ce moment-là, personne n’avait clairement mis de mots sur ce dont il s’agissait, ce n’est que plus tard que j’ai su que je souffrais de vaginisme. A part “me détendre”, personne ne m'avait proposé de solution concrète, pas même une consultation psychologique. 

A la vérité, je n’étais pas franchement heureuse dans cette relation, ce sont des amis qui m’ont ouvert les yeux en me posant des questions telles que “pourquoi l’as-tu épousé?” et “es-tu heureuse?”, et quand les réponses qui me sont venues spontanément étaient “parce que cela semblait la bonne chose à faire “ et “non”, j’ai compris. J’ai entamé la procédure de divorce et je suis rentrée en Belgique.

J’ai repris mes études, travaillé dans un restaurant tout l’été et suis partie seule en vacances. Lors de ces 10 jours de vacances en célibataire, j’ai “profité”, certes avec un peu d’appréhension, mais dès le premier jour, le doute était levé, comme par magie, aucune douleur, j’étais guérie!

Lors de ma relation suivante, après de nombreuses années de vie sexuelle épanouie, j’ai commencé à développer une autre pathologie, non moins douloureuse, la bartholinite. Mon gynécologue, un homme d’une grande empathie, baissait la tête, le regard empreint de compassion chaque fois que je poussais la porte de son cabinet en urgence. J’ai également fait la connaissance avec les urgences gynécologiques à deux reprises.

Après une séparation houleuse, troisième relation “sérieuse” et après environ 1 an, retour des bartholinites. Je précise que suite à ma séparation et dans les débuts de la relation, j’avais eu droit à un répit. Lassée de me faire charcuter, à deux doigts de subir l'ablation de la glande problématique, j’ai essayé l'acupuncture. Cependant, si les ponctions et incisions (suivies d’un traitement antibiotique) avaient pour effet un soulagement immédiat, elles ne s’attaquaient pas à la cause. De même, l'acupuncture (que je chéris tant elle permet de solutionner bien des maux) a permis plusieurs rééquilibrages énergétiques mais n’adressait pas davantage la cause.

Je ne vous décris pas ici, les nuits de pleurs, de souffrance physique, de haine profonde de mon corps face à ses pathologies, de peur d’être quittée aussi pour ces “faiblesses”, mon incapacité à satisfaire mon partenaire, pour le dégoût aussi que j’ai pu lire dans leurs yeux.

C’est en travaillant sur moi, au terme de cette troisième relation décrite plus haut, par les constellations familiales, par des pratiques énergétiques, en sondant mes croyances profondes que j’ai compris que mon corps me parlait.

Lui que j’ai tant haï dans ces moments de souffrance me signifiait qu’il était temps de mettre un terme aux tourments auxquels j’étais aveugle. La relation sexuelle c’est la sublimation de l’amour entre deux êtres, c’est le don le plus profond, et si le corps se ferme à ce don, il faut se poser et se re-poser des questions. Je ne dis pas bien sûr de mettre un terme à la relation de but en blanc, mais de chercher les rééquilibrages, les ajustements pour que chacun trouve sa place.

Aujourd’hui, j’ai le bonheur de vivre une relation complètement épanouie, c’est un travail continu d’écoute de l’autre et de soi. Je prends le temps de méditer chaque jour, de rentrer au plus profond de moi et d’écouter si mon corps à quelque chose à me dire, avant que cela ne se manifeste plus violemment.

« Les maux du corps sont les mots de l’âme; ainsi on ne doit pas guérir le corps sans chercher à guérir l’âme. »
— Platon

Avec Amour et Gratitude

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